Nous avons (toutes) des petites faiblesses télévisuelles inavouables. Des émissions, séries ou films que l’on regarde, mais qu’on préférerait ne pas regarder, ou, en tous cas, que l’on regarde dans le plus grand secret… (Rien de moins.) Parce qu’on adore buller devant, qu’on adore avoir des secrets et qu’on adore culpabiliser (pour quelque chose d’aussi anodin). Voici 5 guilty pleasures télévisuels (inavouables mais on vous en parle quand même)…

Petits meurtres entre riches (C8 et CStar)

© Beyond Productions / Investigation Discovery

 
Le concept : s’il est des émissions qui ne servent à rien, n’apportent rien à votre vie, à la science, à la culture, celle-ci en est l’une des meilleures représentantes ! Petits meurtres entre riches (Behind Mansion Walls en V.O., diffusée sur Investigation Discovery aux États-Unis) est une série de documentaires relatifs à des enquêtes sur des meurtres réels et élucidés de personnes très riches.

Guilty pleasure : reconstitutions ultra kitschs, présentateur qui en fait des caisses (le journaliste Christopher Mason), fausse hémoglobine, sexe, drogues, trahisons et dollars par millions. Voilà des ingrédients de cette fabuleuse émission. Je suis tombée dessus au hasard d’un zapping et me suis retrouvée scotchée devant mon écran ! J’adore regarder les horreurs que ces familles très riches et apparemment idylliques se font subir. C’est un peu comme torturer mes Sims. Ma part de sadisme s’en délecte. C’est tout. Sauf que dans Petits meurtres entre riches toutes les histoires sont (malheureusement) vraies. Mais elles sont passées, et surtout, se terminent bien : le meurtrier est toujours confondu à la fin de l’émission. Pour un guilty pleasure sordide (et un peu drôle).

Les téléfilms de l’après-midi (M6 et TF1)

© M6

 
Le concept : chaque après-midi en semaine M6 et TF1 diffusent, après leurs journal télévisé et page météo, 2 téléfilms chacune à la suite l’un de l’autre (ou 1 seul téléfilm s’il est très long). Drame ou comédie. Bluette sentimentale ou polar sans surprise. Téléfilm de Noël en fin d’année. Téléfilm américain souvent, allemand parfois. Fiction ou téléfilm inspiré de faits réels (ces derniers sont les plus durs en général).

Guilty pleasure : les histoires sont plus ou moins toutes les mêmes, il y a rarement de surprises, les acteurs se ressemblent, les décors aussi. Mais lorsque j’en ai l’occasion, je ne peux m’empêcher de regarder les téléfilms de l’après-midi. Je suis plus téléfilm policier ou drame que comédie. Il y a toujours une gentille qui a une tête à claque, un méchant ou une méchante qui a la tête de l’emploi, tout un tas de stéréotypes (sûrement pour qu’on soit rassuré et qu’on regarde en toute confiance), des jeunes, des couples, des ados, des maisons hantées, des ex, des époux atroces, des enfants kidnappés, des sectes, des grosses maisons, des verres de whisky à toute heure du jour et de la nuit, des armes, des personnages secondaires qui en prennent plein la tête sans raison, du sexe… Mais de scénario travaillé, de suspens, de surprises point. On les regarde pour le plaisir de voir une situation parfaite dégénérer et un héros ou une héroïne gentils se faire malmener. Oui, c’est aussi par sadisme il semblerait… Et c’est un classique des guilty pleasures télévisuels.

Les mystères de l’amour (TMC)

© JLA Groupe / AB Production

 
Le concept : on ne compte plus les séries dérivées de Hélène et les garçons, ni l’âge de leurs acteurs d’ailleurs. Mais Hélène, Nicolas et les autres sévissent encore sur nos chaînes de télévision. Ils ont des enfants, un travail (je crois), des péripéties abracadabrantes et des relations toujours plus compliquées…

Guilty pleasure : et bien sûr, les acteurs jouent toujours aussi mal, le scénario est toujours aussi pauvre, les dialogues, ennuyeux. Mais je me suis déjà arrêtée en cours de zapping sur Les mystères de l’amour. J’avoue. Sûrement une bouffée de nostalgie de mes années Club Dorothée ! Il paraît même que Les mystères de l’amour a rencontré son public auprès des jeunes, qui n’ont donc pas eu l’honneur de découvrir Hélène dans son université ultra-réaliste-en-carton-pâte dans Hélène et les garçons. Bon, on ne risque pas non plus le binge-watching en s’attardant quelques minutes sur la série. Ça lasse vite. À noter : chaque fois que je me suis arrêtée sur un épisode – à plusieurs semaines d’écart – les couples avaient entièrement changé. Quand je disais qu’il n’y avait personne au scénario…

Friends (TMC)

© Bright/Kauffman/Crane Productions / Warner Bros. Television

 
Le concept : est-il besoin de présenter la culte série Friends ? Rachel, Monika, Phoebe, Joey, Chandler et Ross sont 6 amis new-yorkais qui font tout ou presque ensemble. La série est régulièrement rediffusée en France (sur TMC notamment) et disponible sur Netflix.

Guilty pleasure : combien de fois peut-on regarder une série télévisée sans que cela soit bizarre ? Ce n’est pas le fait de regarder la série Friends qui nous fait (un peu) honte, c’est le fait de la regarder en boucle ! A chaque fois que la série passe à la télévision, il m’arrive de rester devant l’écran si je tombe dessus. Peu importe la saison ou l’ordre (ou le désordre) dans lequel je regarde un épisode, ou un morceau d’épisode, je le regarde avec plaisir. Et je découvre même des passages que j’avais oubliés, ou pas encore vus. Si, si. Il y a quand même des épisodes que je n’avais jamais vus. Bref, quand Friends est diffusée, on regarde.

Les dessins animés (plusieurs chaînes)

© TF1

 
Le concept : même si les dessins animés modernes ne valent pas ceux de notre enfance (phrase de vieille), on en trouve pléthore à la télévision. Les puristes (âgés de plus de 30 ans) préféreront toujours leurs mangas japonnais préférés (ceux de notre enfance, donc) et les trouveront en DVD.

Guilty pleasure : comme lorsque nous étions petites. Un de ces guilty pleasures qui doit se situer entre la madeleine de Proust et le besoin de ralentir le temps parfois. Les jours de rhume-qui-te-cloue-au-lit ce n’est pas le moment de regarder un documentaire alarmiste sur l’état désastreux de notre planète, la guerre de 39, la disparition des éléphants ou la Corée du Nord. Un rhume c’est un peu déprimant, alors on regarde quelque chose de léger à la télévision : des dessins animés (ou un autre de nos guilty pleasures télévisuels), en humant des huiles essentielles (dont on ne sent absolument pas l’odeur d’ailleurs) et en mangeant des oranges (pour la vitamine C et parce que rien d’autre n’a de goût). Ça aide à faire passer le rhume, j’en suis sûre !

Rédigé par

Marie-Aube

Rédactrice web et print indépendante depuis plus de 10 ans, auteure et blogueuse, passionnée par l’écriture. So What ? est mon blog, engagé, féminin, créatif, drôle et sérieux.