Des chercheurs japonnais ont récemment annoncé la découverte d’une bactérie mangeuse de plastique. Une solution idéale pour régler le problème du 7ème continent (l’étendue de déchets plastique qui flotte sur nos océans) a priori. Malheureusement, l’utilisation de cette bactérie pose plusieurs questions…

Des bactéries mangeuses de plastiques...

Les recherches sur les bactéries mangeuses de plastique ont commencé en 1989. Et les résultats n’ont pas toujours été au rendez-vous. S’il existe bien des bactéries et champignons qui mangent notre plastique, les applications industrielle ne sont pas encore au point.

Une question se pose ensuite : injecter des millions de tonnes de bactéries génétiquement modifiées à la surface des océans serait-il sans conséquences sur l’environnement marin ?

En outre, Alexandra Ter Halle, responsable scientifique à l’association Expédition 7e Continent explique que :

« Les bactéries découvertes par ces chercheurs japonais ne s’attaquent qu’au PET. Qu’est ce que le PET ? C’est le polyéthylène téréphtalate. C’est un plastique transparent, brillant, résistant au choc et aux produits chimiques. Il a l’avantage d’être recyclable à 100% sans perdre ses propriétés. Il est principalement utilisé pour les bouteilles d’eau et de soda. Le secteur de production des bouteilles présente des taux de recyclage important (jusqu’à 75% en Suisse). De plus le PET représente seulement 7% de la demande des plasturgistes en Europe (base = 52,5 millions de tonnes de plastiques utilisées en 2007). Le PET est un plastique qui coule, si des objets en PET sont abandonnés dans la nature, ils finissent dans le fond des rivières, des estuaires et des baies. Les objets en PET ne se retrouvent jamais à flotter dans les océans. La solution proposée par les chercheurs japonais ne résoudra jamais le problème du 7ème continent car il n’y a pas un seul morceau de plastique en PET sur le 7ème continent. Qui serait d’ailleurs assez fou pour aller disperser des bactéries dans les océans sans avoir évalué quel danger ses bactéries pourraient présenter pour l’équilibre des écosystèmes ? »

Donc la solution au problème des plastiques flottant sur les océans n’est pas encore trouvée. A nous donc d’être vigilants et d’éviter d’utiliser, de gaspiller et de jeter n’importe comment le plastique que l’on a à la maison.

Rédigé par

Marie-Aube

Rédactrice web et print indépendante depuis plus de 10 ans, auteure et blogueuse, passionnée par l’écriture. So What ? est mon blog, engagé, féminin, créatif, drôle et sérieux.