Confinement : la nature reprend ses droits en ville

Lorsque l’on sort pour faire ses courses, pour marcher un peu près de chez soi, on découvre une autre facette de la ville. Une ville vide, silencieuse, désertée. Vidée de ses humains (ou presque). Mais, si la décoration de béton ne change pas, le spectacle de la nature, si. Pendant le confinement, la nature reprend ses droits en ville.

 
Confinement : la nature reprend ses droits en ville

Confinement des humains, la nature revient en ville

Pendant le confinement nos sorties sont très limitées et encadrées. Lorsque l’on est dans les rues de notre ville, on peine à la reconnaître. Vide, silencieuse, elle semble désertée. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit que la vie fourmille. La nature reprend petit à petit ses droits en ville.

On croise, lors de chaque sortie en ville, des nouveaux petits animaux. Cachés habituellement, ils semblent avoir bien compris que les humains ne passaient plus tous les jours avec leurs voitures, leurs trams ou juste à pied et en grand nombre. Les petits animaux investissent donc les rues, trottoirs, quais… Et aucun des mulots que j’ai croisés ne semblait effrayé par ma présence. Ils faisaient leurs petites affaires. Et je ne voulais surtout pas les déranger. La place est à eux pendant quelques semaines.

On voit aussi, de sa fenêtre même, de plus en plus d’oiseaux, posés par terre. Tranquilles aussi. Ils vivent leur vie, ne sont pas inquiétés par la présence humaine. Ou bien un chat en manque de câlins qui se frotte à mes jambes pendant une brève sortie (mon pantalon jogger fut d’ailleurs recouvert de poils). Des insectes de plus en plus nombreux voltigent dans les airs. Certes, le printemps fait sortir les insectes de leurs cachettes hivernales et voit la naissance de nouveaux insectes. Mais je vous assure que, ces dernières semaines, on peut les entendre s’écrier « Youplaaaaa, liberééééé, délivréééééé ! On peut voler partout ! Y’a trop d’la place ! Ça sent boooooon ! » Si, si, j’ai entendu un bourdon dire ça tout à l’heure.

On parle de la flore ? Des fleurs éclosent – c’est le printemps. Tout reverdit. Et la nature peut faire tout ce qui lui chante. Sur le trajet pour aller au supermarché, l’herbe aux bords des routes est haute de 1 mètre. Tout est vert par terre, dans les arbres, les buissons. Pas de tonte, pas de piétinements. Les humains sont en pause. Pas la vie.
 
Confinement : la nature reprend ses droits en ville

Des sons et des senteurs

Les odeurs aussi, ont bien changé ces derniers jours, en ville. Avez-vous remarqué que l’on pouvait sentir l’odeur de l’herbe partout ou presque en ville ? Mon fameux trajet vers le supermarché sent la nature, la verdure. Et on sent même le parfum iodé de la mer près du port à Bordeaux (loin de l’océan donc !). Ce que je n’avais jamais senti jusqu’à présent. (Avant le confinement, c’était plutôt refoulement et autres odeurs de détritus, à vrai dire, à cet endroit de la ville.)

Il y a aussi les sons. Les sons des oiseaux qui s’en donnent à cœur joie (ou que l’on entend bien plus, en tous cas). On entend jusqu’au bruissement de leurs ailes lorsqu’ils volent. On entend aussi le coassement des grenouilles depuis une rue alors qu’elles sont dans un plan d’eau dans le parc entourant les bâtiments de retraitement des eaux à plusieurs mètres de la rue. Et on ne les voit d’ailleurs pas. Je ne les avais jamais entendues à cet endroit auparavant.

La nature en profite et elle fait bien ! Attention, on ressort dans quelques semaines…

Rédigé par

Marie-Aube

Rédactrice web et print indépendante depuis plus de 10 ans, auteure et blogueuse, passionnée par l’écriture. So What ? est mon blog, engagé, féminin, créatif, drôle et sérieux.