Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, elle gagne au loto. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Très remarqué pour L’Écrivain de la famille, son premier roman, on lui doit aussi de fameuses campagnes pour Cœur de Lion, EDF, Apple, Lutti (« Un Lutti d’offert, c’est un Lutti de perdu »).

L’argent fait-il le bonheur ? Pas pour Jocelyne. Dans ce roman, gagner au loto prend une tournure plus tragique que merveilleuse. Une manière de faire réfléchir tous ceux qui rêvent de faire un gros gain et de changer de vie : il y a un revers de la médaille… Déprimant, mais prenant. On aime parce que ce roman nous fait apprécier les petites choses de la vie et les plaisirs que tout un chacun peut s’offrir (plus ou moins) facilement.

JC Lattès, 186 pages, 16 € (roman)