Lincoln College, Oxford, 1583. Un homme mutilé est retrouvé mort. Poursuivi par l’Inquisition, l’humaniste en exil Giordano Bruno comprend que son séjour ne sera pas de tout repos. Tandis qu’Élisabeth Ière le charge d’enquêter discrètement, la guerre couve entre papistes et anglicans, empreinte d’une fureur diabolique. Chaque camp ira jusqu’au bout, quitte à courtiser ce qu’ils combattent tous deux : l’hérésie.

S. J. Parris est le nom de plume de Stephanie Merritt, journaliste au Guardian et à The Observer. C’est en préparant sa thèse sur l’influence de l’occultisme sur la littérature de la Renaissance qu’elle rencontre le fascinant Giordano Bruno ! Face au destin et à la personnalité exceptionnels du sulfureux Napolitain, germe l’idée du Prix de lʼhérésie, entré dans le cercle très fermé des best-sellers du New York Times.

Une galerie de personnages solides et, pour la plupart, assez détestables défile sous nos yeux. L’intrigue est bien construite et il est quasiment impossible de trouver le coupable avant le dénouement, assez surprenant. Le suspense est lui aussi maîtrisé, et, même si certains passages pâtissent de quelques longueurs, le lecteur est pris au piège et a du mal à quitter sa lecture. On aime parce que l’hérésie n’est pas toujours du côté que l’on croit…

10-18, 573 pages, 9.10 € (collection Grands détectives – polar médiéval)