Comment s’intégrer en « Bourgeoisie » quand on est une petite banlieusarde de La Courneuve ? Comment avoir une vie matérielle stable et rangée dans la plus belle capitale du monde alors qu’on vit dans une forme de chaos permanent de l’autre côté du périphérique ? Lili, qui n’a jamais froid aux yeux et qui veut aussi sa part du gâteau, va choisir sa méthode : observer à la loupe telle une entomologiste celles qu’on lui a appris jusqu’alors à regarder avec dédain : les bourgeoises. Elle va tenter, en calmant son naturel fougueux, de calquer son pas, son look et ses manières sur les plus beaux spécimens de cette espèce qui dans le fond la fascine. Mais chassez le naturel, il revient au galop. La fougueuse Lili va prendre beaucoup de sens interdits et vivre son rêve d’ascension avec mordant, humour, autodérision et tendresse aussi. Un savoureux bal de bourgeoises que l’on n’est pas près d’oublier.

Sylvie Ohayon est née en 1970. Après des études de lettres, elle est devenue créative dans la publicité. Les Bourgeoises est son deuxième roman.

Être née dans une cité et aspirer à pénétrer le monde des bourgeoises : un dessein ambitieux ? C’est pourtant celui de l’auteure, qui sentait depuis toujours que sa place n’était pas (entièrement) à La Courneuve. Après avoir bien étudié les bourgeoises qu’elle a côtoyées, elle livre ici ses conclusions, au fil de portraits sans concession montrant l’envers du décor de ces petites vies dorées et rangées que l’on imagine (à tort) sans accroc…

Robert Laffont, 360 pages, 19 € (roman)


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