Tiphaine Patraque, 9 ans, apprentie magicienne, part à la recherche de son petit frère, enlevé par la Reine des fées. Comme si elle n’avait pas assez de soucis à la ferme avec le monstre dans la rivière et un cavalier sans tête qui se balade dans le coin… Tiphaine, armée d’une poêle à frire et d’un livre de magie emprunté à mémé, demande de l’aide aux Nac Mac Feegle, des petits êtres hargneux à la peau bleue, virés du royaume des fées pour débauche et alcoolisme aigu. Que la fête commence !

Le plus grand humoriste anglais depuis P-G Wodehouse est un auteur de fantasy. Terry Pratchett est né en 1948 dans le Buckinghamshire ; nous n’en savons pas davantage sur ses origines, ses études ou sa vie amoureuse. Son hobby, prétend-il, c’est la culture des plantes carnivores. Que dire encore de son programme politique ? Il s’engage sur un point crucial : augmentons, dit-il, le nombre des orangs-outans à la surface du globe, et les grands équilibres seront restaurés. Voilà un écrivain qui donnera du fil à retordre à ses biographes ! Sa vocation fut précoce. Il publia sa première nouvelle en 1963 et son premier roman en 1971. D’emblée, il s’affirma comme un grand parodiste : La Face obscure du soleil (1976) tourne en dérision L’Univers connu de Larry Niven ; Strata (1981) ridiculise une fois de plus la hard S-F en partant de l’idée que la Terre est effectivement plate. Mais le grand tournant est pris en 1983. Pratchett publia alors le premier roman de la série du Disque-Monde, brillant pastiche héroï-comique de Tolkien et de ses imitateurs. Traduites dans plus de 30 langues, Les Annales du Disque-Monde ont également donné lieu à nombre de produits dérivés ainsi qu’à des adaptations télévisées. Il a aussi écrit des romans en dehors de cette série, comme Nation (L’Atalante, 2008) et Je m’habillerai de nuit (L’Atalante, 2011).

C’est toujours un plaisir de retrouver l’univers burlesque et hilarant de Terry Pratchett, que l’on aime lire, relire et même re-relire. Bourré de jeux de mots, d’expressions désopilantes et de personnages inoubliables et hauts en couleur, Les ch’tits hommes libres est un grand moment de lecture et de rigolade. On aime parce que… le style est original et vraiment divertissant.

Pocket, 316 pages, 7 € (roman pastiche)