Daria, vingt-cinq ans, un diplôme d’ingénieur en poche, vit seule avec sa grand-mère à Odessa, dans une Ukraine qui souffre encore des blessures du communisme. Les salaires sont bas, les emplois rares et la mafia omniprésente. Grâce à sa parfaite maîtrise de l’anglais, Daria décroche le poste envié de secrétaire dans une filiale israélienne d’import. Hélas, ce n’est pas sans contrepartie : son patron espère une récompense en nature… Pour trouver une solution à sa précarité, Daria se laisse à son tour tenter par le rêve américain… Mais la réalité est loin d’être à la hauteur de ses espérances.

Originaire du Montana, Janet Skeslien Charles partage son temps entre la France et les États-Unis. Les deux ans qu’elle a passés chez Soros à Odessa lui ont inspiré ce premier roman, déjà vendu dans une douzaine de pays.

Faut-il faire dépendre son bonheur d’un homme ? C’est la question que l’on peut légitimement se poser après avoir lu ce livre… La narratrice, Daria, intelligente et spirituelle, nous entraîne dans les méandres de son cœur déboussolé et de son esprit rempli de rêves de petite fille romantique. La vie n’est pas facile à Odessa et les femmes fantasment toutes sur l’Amérique et ses hommes respectueux et riches. Sont-ils vraiment tous comme ça ? Daria va découvrir à son grand désarroi que non ! On aime parce que Daria devient comme une bonne copine au fil des pages, que l’on souffre avec elle de ses déceptions et que l’on se réjouit de ses joies.

Liana Levi, 450 pages, 22 € (littérature étrangère)