Monsieur Ho, fonctionnaire discret aux ordres de Pékin, a une routine bien huilée : du thé Long Jin, des trajets en métro et de longues journées insatisfaisantes au ministère. Un quotidien plutôt confortable, jusqu’au jour où les autorités invisibles lui confient une mission bien spéciale : partir sur les chemins de Chine pour recenser ses concitoyens. À bord d’un train tout droit sorti d’un livre d’histoire, Monsieur Ho et son fidèle chauffeur Wei Bei se lancent dans un voyage extraordinaire, à la rencontre des mille visages de l’Empire du Milieu. Une fable moderne où se croisent un passeur d’herbe aux allures de chamane, un gardien de prison rêvant de s’évader, un chef de gare qui n’a jamais vu l’ombre d’un train et une photographe amoureuse du vide… Une épopée pleine d’humour qui mènera Monsieur Ho jusque dans l’immensité de la steppe, où même les rails disparaissent.

Carnets Nord, 160 pages, 17 € (roman)


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Max Férandon est né en 1964 dans une jolie carte postale du centre de la France, le petit village de Lavaufranche. Il garde de cette enfance dans la Creuse un souvenir poétique dont il s’inspire pour écrire ses histoires. Une traversée de l’Atlantique, en 1988, le mène au Québec où il est resté.

Ce roman tantôt effleure, tantôt épingle les travers du quotidien et des individus, ou bien s’attarde sur un instant de poésie simple que Max Férandon sait saisir d’une plume stylisée et surprenante. Pendant son périple, monsieur Ho va découvrir son pays, mais également trouver réponse à une question torturante de sa vie… Un joli moment de littérature.