La dernière saison d’Orange Is the New Black est disponible depuis le 9 juin 2017 en intégralité sur Netflix. La saison 4 s’était arrêtée sur un final sous tension, qui promettait une suite explosive. Mais alors, cette nouvelle saison a-t-elle tenu toutes ses promesses ? Voici notre avis !

Attention, si vous n’avez pas regardé la saison 5, ce récap’ divulgue quelques spoilers.

 

© Netflix

Une saison 5 intense

Une rébellion est en marche à Liechfield : la mort de Poussey, assassinée par un gardien, a mis la prison sous haute tension. Daya quant à elle, pointe un arme sur un autre gardien, alors que toutes les détenues autour d’elle l’encouragent à presser la détente. C’est ainsi que s’achève la saison 4 d’Orange Is the New Black. On attendait la suite avec impatience, pour enfin savoir quel choix Daya allait faire : tirer ou renoncer ?
 

© Jojo Whilden / Netflix

Cloîtrées au sein de la prison, les détenues ont fait des gardiens leurs otages. Et certaines prennent la tête des opérations. C’est notamment le cas de Daya, qui pendant les 1ers épisodes s’impose comme la chef, notamment car c’est elle qui a subtilisé une arme. Taystee, quant à elle, s’engage dans la révolution pacifique, cherchant à tout prix à ce que la cause de la mort de Poussey soit connue du grand public, après que le directeur de la prison M. Caputo a fait passer ça pour un accident. le ton de la saison 5 est donné.

Tout au long de cette saison il ne sera question que de justice. Les condamnées sont peut-être des criminelles, mais elles n’en reste pas moins des femmes, des êtres humains. L’écho du mouvement « Black Lives Matters » résonne au fil des épisodes, comme un poignant rappel de la réalité. Et cette saison tombe à pic dans l’Amérique de Donald Trump, où la condition des femmes et des minorités ne semble pas être une priorité (j’dis ça, j’dis rien…).
 

© Jojo Whilden / Netflix

Les détenues ont des revendications et comptent bien les faire entendre. Outre certaines demandes un peu légères, elles réclament de bonnes conditions d’instruction et des soins médicaux de qualité notamment. Et sont prêtes à tout pour obtenir gain de cause. Utilisant les codes et technologies actuelles, elles s’emparent de Youtube ou de Twitter pour attirer l’attention d’un large public à l’extérieur de la prison et ainsi obtenir une meilleure visibilité. Néanmoins, elles n’hésitent pas à employer des moyens qu’elles critiquaient, torture, humiliation, et à faire de leurs otages leurs victimes, qu’elles malmènent sérieusement. Une attitude qui nous montre (au cas où l’on en doutait) que le pouvoir peut monter à la tête, et qu’après s’être fait soi-même maltraiter (en l’occurrence, par les gardiens) on peut en arriver à reproduire la même chose. Nos prisonnières sont des humains, avec leurs contradictions, leurs complications…
 

© Jojo Whilden / Netflix

Mais un brin frustrante

Malheureusement, cette saison 5, bien qu’intense car faisant écho à des situations réalistes, nous frustre un peu et perd une partie de ce qui faisait le charme de la série. Peu de flashbacks retraçant la vie des prisonnières comme c’était le cas dans les saisons précédentes, ce qui nous éloigne un peu des personnages.

Ensuite, la saison 5 se déroule sur 3 jours – et 13 épisodes. Ce laps de temps très court donne un sentiment de frustration, car on aurait aimé voir nos héroïnes évoluer encore, pendant plus longtemps. Les intrigues sont donc assez limitées, et par moments on reste un peu sur notre faim.
 

© Myles Aronowitz / Netflix

Le final de la saison 5, quant à lui, nous offre un coup d’éclat inattendu, et donc un dernier épisode très intense qui laisse place à de nombreuses interrogations pour la suite de la série. Une demande improbable, une séparation déchirante, mais aussi de potentielles morts… Ce dernier épisode se termine en laissant le spectateur avide de connaître la suite. Il faudra attendre juin 2018 pour que la saison 6 vienne répondre à nos questions.

Pour patienter (re)découvrez la bande annonce (VF) de la saison 5, disponible sur Netflix.